Sillas est très nerveux par nature, vivant dans un bain constant de stress et d’anxiété. Il ne sait pas vraiment comme faire face à des situations qui le dépassent et ça provoque chez lui des troubles du comportement. Il bégaie, semble être dans une sorte de transe, martèle le sol de coups de pied tout en faisant les cent pas. Mais, la raison principale de ses crises d’anxiétés régulières, est la peur que son pouvoir prenne le contrôle et qu’il ne sache pas comment réagir à cela.

Avec le temps, ce défaut de sa personnalité prit une place moins importante dans sa vie. Du moins, en apparence. Son visage renvoie une expression neutre et son corps devient étrangement statique. Comme si tout son être se forçait à ne plus rien refléter, à ne plus bouger d’un centimètre par angoisse chronique de faire du mal ou de voir ce qui ne devrait pas être vu.

Lors d’une crise, notre drôle de personnage devient subitement confus. Perdant la notion de temps et d’espace, rendant ses explications encore plus floues que d’habitude. Son esprit se perd et s’égare un instant pour donner involontairement vie à ses illusions. Dans ce méli-mélo de sens et de non-sens, il est impossible pour Sillas de s’y retrouver et de fournir une explication correcte à son esprit.

À cause de tout cela, le jeune homme se montre distant avec ses proches. Multipliant les connaissances plus que les amis fidèles. Habituellement, ceux qui le côtoient lors de son travail ou dans la rue le considèrent comme un asocial. Ou alors, comme un homme excentrique qui aime vivre isolé des autres.

Sa vie est un véritable cauchemar, il a donc naturellement développé une méfiance envers les étrangers. Comment ne pas le faire qu’on ne peut délier le vrai de l’hallucination ? Et c’est encore pire avec l’arrivée de Thanos au pouvoir. Tout n’est plus comme avant, déjà que Sillas ne sait même pas ce qu’il y avait avant…

Malgré tous ces défauts, et c’est un agréable tour de force, le jeune homme ne semble pas avoir de tendances suicidaires. C’est même tout à fait le contraire. Sa vie n’est pas enviable certes, mais le don de la vie vaut bien quelque sacrifice après tout. Lorsqu’on a tout et qu’on ne perd rien, peut-on vraiment profiter pleinement de son existence ? Peu importe qu’il soit seul, peu importe qu’il soit effrayé lorsqu’il fait un pas dehors. Au moins, il a fait un pas, et c’est déjà ça.

Le respect des autres et son amabilité font de lui une personne qu’on aime croiser. Bien qu’il ne s’implique jamais plus que par de simples mots et mimiques, il laisse souvent une marque de sympathie chez ceux qui le voient dans la rue et qui l’accompagnent durant une file d’attente par exemple.

LES CROQUES-MITAINES